Le milieu sous-marin regorge des richesses inestimables pour l’humanité. En effet, sa part de la production pétrolière représente environ 29 % de la production mondiale. En tant que réservoir de carbone, un quart des émissions du dioxyde de carbone s’évanouit dans l’océan, régulant le réchauffement de la planète. Sans oublier les grandes infrastructures portuaires, la pêche et la splendeur des créatures marines, qui constituent toutes des activités rémunératrices intéressantes. Réalisés dans un milieu à risque, ces ouvrages sollicitent le travail d’un scaphandrier. Pour les amoureux de l’océan, découvrez ce métier passionnant.
Les mission du scaphandrier
Le scaphandrier est un plongeur professionnel qui intervient surtout dans le milieu hyperbare où la pression est largement supérieure à la pression atmosphérique. Ses missions sont reparties dans le domaine de la plongée offshore, des travaux publics, des renflouages et du shipping, que nous pouvons trouver dans les secteurs suivants.
L’industrie pétrolière et nucléaire
La plongée offshore ou en saturation concerne l’inspection et l’entretien de plateforme pétrolière. Il peut s’agir d’une prise de mesures, des travaux de nettoyage ou encore de la mise en place des travaux de raccordement. En effet, sa fondation est immergée dans le fond sous-marin à raison de 200 mètres de profondeur.
Le secteur maritime et fluvial
Deux points nous intéressent particulièrement dans ce secteur, à savoir :
La réalisation des infrastructures maritimes et des travaux publics
En cas d’aménagement de ponts, de barrages, de réseaux électriques souterrains, le scaphandrier réalise le dynamitage des structures et les travaux sous-marins. Il s’occupe du soudage, de la charpenterie, du bétonnage et de la plomberie et du forage d’eau.
Les travaux d’installation, d’inspection et de renflouage des bateaux
Pour préserver la sécurité d’un bateau, le scaphandrier s’occupe du mouillage, de l’amarrage ainsi que de l’inspection du navire et des bassins d’eau. En cas de panne ou de naufrage, il peut intervenir dans l’opération de sauvetage et dans la recherche d’épave.
Le tourisme balnéaire et la science environnementale
La biodiversité marine est un atout dans le secteur de tourisme. Le travail des plongeurs professionnels est nécessaire pour assurer la surveillance des espèces aquatiques et des récifs coralliens. Des photos dignes de carte postales prises sur le fond de l’océan sont exposées aux touristes. Le scaphandrier se charge également de l’inventaire des faunes aquatiques.
Cette profession trouve des débouchés dans différents secteurs d’activité, dont l’industrie pétrolière et nucléaire, les travaux publics et les constructions maritimes, le domaine portuaire, la pêche et la science. Elle peut également intervenir dans le domaine de la santé. Par ailleurs, ce métier peut bénéficier d’une évolution de carrière ou d’une possibilité d’entrepreneuriat. Vous pouvez commencer votre carrière dans l’entreprise de travaux sous-marins SM2P à Piriac-sur-mer.
Les profils requis pour exercer en tant que scaphandrier
Titulaire des diplômes en scaphandrier et en travaux publics
Exécuter des chantiers dans un milieu à risque comme la zone hyperbare, cette profession requiert l’application en vigueur des strictes mesures de sécurité et des compétences avancées en matière de plongée et de génie civil.
Pour cela, une forte connaissance en installation des ouvrages immergés et en métallurgie est indispensable. Les techniques d’assemblage et de démontage des constructions métalliques immergés ainsi que leur entretien s’avèrent également utiles.
L’aspirant au poste doit suivre des formations rigoureuses d’une durée de 12 à 15 semaines accompagnées de stages en entreprise dans les écoles nationales des scaphandriers (ENS), dans l’institut national de plongée professionnels ou dans le centre d’activité Plongée de Trébeurden. On distingue quatre niveaux de formations, dont la classe 0 pour une plongée de 12 mètres de profondeur, la classe I pour 30 mètres de profondeur, la classe II pouvant atteindre 50 mètres de profondeur et la classe III pour une profondeur supérieure à 50 mètres.
Avoir une bonne condition physique et une maîtrise des équipements de plongée
La plongée est un travail fatigant qui demande un exercice physique acharné. En effet, le plongeur peut être amené à travailler en permanence sous l’eau pendant 180 min par jour et cela peut durer quatre semaines successives. Il fait face au froid intense, à l’agitation des vagues, à la pollution. Pour avoir une bonne endurance, la maîtrise de l’utilisation des équipements de plongée est nécessaire. On peut citer en exemple, l’oxygène et le système de communication radio. Le scaphandrier est un travail à risque et c’est pour cette raison que la plupart des experts abandonnent l’activité après avoir dépassé l’âge de 40 ans.
Être méthodique et rigoureux
Le plongeur travaille souvent en équipe, il doit se doter de cet esprit d’équipe et connaître les gestes ainsi que les signaux utilisés entre eux. Ainsi, en travaillant sous l’eau, il reste en relation radio avec ses collègues à bord. De plus, une bonne lecture de la carte marine et la gestion des risques sont indispensables. La maîtrise la métallurgie comme les techniques de soudure et mécaniques et l’utilisation des équipements de plongée sont également nécessaires.